Dans le monde de l’entrepreneuriat en France, plusieurs dispositifs sont mis en place pour accompagner les freelances, auto-entrepreneurs et indépendants dans leur projet professionnel. Parmi eux, on retrouve notamment l’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACRE) ainsi que l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE). Ces deux mécanismes fonctionnent différemment et s’adressent à des publics variés. Dans cet article, découvrez comment ces aides peuvent vous permettre de développer votre activité.
L’acre : une aide financière pour alléger les charges sociales
L’ACRE est un dispositif qui vise à aider les créateurs et repreneurs d’entreprise en leur accordant une réduction sur leurs cotisations sociales. Cette aide a pour objectif de faciliter le démarrage et le développement de l’activité professionnelle en diminuant les charges pesant sur l’entrepreneur pendant sa phase de lancement.
Les conditions d’éligibilité à l’acre
Pour pouvoir bénéficier de l’ACRE, il faut respecter certaines conditions. En voici quelques-unes :
- êtres inscrit comme demandeur d’emploi auprès de Pôle emploi
- créer ou reprendre une entreprise individuelle ou une société
- travailler à temps plein dans l’entreprise créée ou reprise
- exercer une activité professionnelle indépendante depuis moins d’un an
- ne pas avoir déjà bénéficié de ce dispositif durant les trois années précédentes.
Le montant de l’aide et les démarches à entreprendre
L’ACRE offre une exonération partielle des cotisations sociales pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois. Son montant dépend du revenu professionnel perçu par l’auto-entrepreneur. Pour pouvoir en profiter, il faut :
- déclarer la création de son entreprise auprès de l’Urssaf
- compléter le formulaire spécifique « Demande d’Aide » disponible sur le site de l’Agence France Entrepreneur (AFE)
- joindre un justificatif prouvant que vous êtes éligible au dispositif (par exemple, une attestation Pôle emploi).
L’arce : une aide pour financer la trésorerie de départ
Avec l’ARCE, les demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise peuvent obtenir un capital important pour aborder avec sérénité leur projet professionnel. Il s’agit d’une avance sur les allocations chômage restantes, versée sous forme de capital.
Les conditions d’éligibilité à l’arce
Principalement destinée aux chômeurs indemnisés par Pôle emploi, l’ARCE exige de :
- bénéficier de l’ACRE
- avoir obtenu un avis favorable du conseiller Pôle emploi pour créer ou reprendre une entreprise
- détenir le contrôle de l’entreprise (en tant que dirigeant principal).
Le montant de l’aide et les démarches à entreprendre
L’ARCE correspond à 45 % du montant des indemnités chômage restantes. Elle est versée en deux fois, avec un premier versement lors de la création ou la reprise de l’entreprise et un second après six mois d’activité. Pour déposer votre demande d’ARCE, vous devez :
- remplir le formulaire « Demande d’aide à la reprise ou à la création d’entreprise » disponible auprès de Pôle emploi
- fournir un justificatif attestant de votre éligibilité à l’ACRE
- fournir une copie de votre projet d’entreprise ainsi qu’un document résumant ses principales caractéristiques.
L’acre et l’arce fonctionnent conjointement pour soutenir les entrepreneurs
S’il est possible de cumuler les deux aides, il convient de considérer leur articulation afin de garantir leur efficacité sur votre projet professionnel. En bénéficiant simultanément de l’ACRE et de l’ARCE, vous pouvez profiter d’une exonération partielle de vos cotisations sociales ainsi que d’un appui financier pour construire la trésorerie de votre entreprise.
Entrepreneur dans l’âme, n’hésitez pas à vous renseigner sur ces dispositifs et à étudier leur pertinence en fonction de votre situation. Vous pourrez ainsi mettre toutes les chances de votre côté pour réussir le lancement de votre activité en tant que freelance, auto-entrepreneur ou indépendant.